Changement d'heurt (ou plein les *ouilles)

Avant ce long week-end de Toussaint, le plus ou moins violent changement d’heure couplé cette année avec une baisse conjuguée des températures, des nuages et donc du moral, dus à la grisaille, mais malheureusement sans suffisamment d’eau tombée pour espérer trouver le moindre champignon...

Pas encore au terme de ma (nos) vie(s), nous prenons la direction du Terme en dépassant le Parc Départemental de Pichauris, forcément bien fréquenté en ce dimanche matin, et de vacances scolaires de surcroit. Vu la couleur du ciel, les candidats cyclistes sont moins nombreux qu’à l’accoutumée, nous parquons Titine peu essoufflée en bordure de D908 devant la barrière DFCI que nous n’avions jamais franchie. Si le Mont des Marseillais, la tête perchée dans les nuages venant des Grands Ubacs, ou son vis-à-vis de Mont Julien connaissent depuis toujours ces lieux, nous découvrons cette partie du sentier jaune des plus larges.

Changement d’heurt assez vite, avec une légère montée régulière devant cette cabane de chasse digne des plus beaux rooftops sur les environs, à commencer par le domaine de Pichôriiiii où nous étions venus avec Vincent en août. Le contraste des couleurs aussi avec les arbres virant au roux tout en bas, ici seule la piste aurait une teinte marronnasse si seulement il pleuvait... Afin de rejoindre la citerne 522, nous avons délaissé la couleur jaune pour la piste bleue, toujours pas de vent à notre modeste altitude, et une accalmie dans le plat tout relatif pour ne pas trop heurter mes vertèbres qui semblent m'indiquer une légère amélioration. Saletés !

Sur les hauteurs à droite, l’aire de la Mourre a passé son… museau (mourre en Provençal), le Pilon du Roy et toute la Chaîne de l’Étoile sont presque à portée, sauf de nos baskets pour l’heure. Nathalie jette un œil désespéré et désespérant vers d’hypothétiques coins à champis, les poches resteront vides cette fois hormis un thym sauvage qui agrémentera nos futurs plats en sauce. Seuls quelques grains de maïs lancés par les chasseurs pour attirer des grosses bêtes, suppose-t-on.

Droit devant, la citerne 523, puis dans la brume les tours de Marseille, face aux rochers des iles du Frioul que nous devinons à peine. Alors qu’un con trace à moto, nous opérons un demi-tour et de revenir calmement au terme d’une grosse heure pour à peine 4.5km, à notre point de départ où l’amicale locale de chasse a disposé ici aussi un autre panneau écolo, modifié par un « rigolo ». L’autre fois, les animaux en prenaient pour leur grade, aujourd’hui il nous faudrait décharger ici-même, on verra ça plus tard quand on sera de meilleure humeur. Bouille, fouille, gouille, houille, mouille, nouille, rouille, souille, touille et donc douille, bande d’andouilles !

Éric