PichÔri bleu(s)

Le temps d’une promenade, le département 13 propose de découvrir le Parc de Pichauris (prononcer PichÔri) et l’un de ses vestiges historiques « Le Château de Ners », ruines d’une forteresse médiévale… interdites au public.

D’une simple plaquette officielle, de la part d’une comm qui se veut pourtant exemplaire, on peut induire un lecteur/randonneur en erreur comme sur le temps de parcours (1h10 pour 5.7km sur le papier, mais 1h45 voire plus sur les panneaux et… en live). Avec Vincent qui m’accompagnait ce mardi 15 août, nous suivons scrupuleusement la trace jaune dès l’entrée du parc, enjolivé d’une belle sculpture avant la structure (vide) où quelques dames « stretcheront » dans deux heures. Comme quand je l’avais faite en solo en 2019, les chasseurs de gros gibiers en moins, cette boucle débute par un petit pont (à ne pas enjamber), une belle vue sur le Mont Julien et, rapidement, des ruines tout là-bas en haut, inaccessibles donc.

Depuis le parking de l’auberge de Pichauris, les bâtons étaient plutôt superflus, on trouve désormais une côte plus raide, j’arrête de parler notamment de nos vacances respectives, depuis quasi deux mois sans se voir. Un Portugais, de passage ou d’origine, a tagué « Ubac…alao » sur le panneau du haut, le notre comporte bien un temps de passage conforme ; la vue s’étant bien dégagée, abstraction faite de la route extrêmement bruyante, nous apprécions la Chaine de l’Étoile en son intégralité dans ce décor de verdure teinté de ciel bleu et blanc. Même la Moure envoie un spot rouge du haut de sa position. Nous n’allons pas parcourir les 1300 ha du site, dont on ne connait pas vraiment l’ét(h)ymologie selon la même brochure erronée,

Le même stagiaire (on l’espère….) à l’origine des panneaux indiquant les Grands (H)ubacs ou la Table d’Orientation, toujours pas corrigée depuis au moins 15 ans (site racheté en 2006) que les erreurs persistent ! Bref, même Vincent étranger au secteur en a relevé quelques-unes, bonjour l’image au pied de ce panorama d’exception. Même la Sainte-Victoire nous toise de toute sa largeur, le Mont du Marseillais se veut plus discret, par temps clair comme aujourd’hui, on peut admirer la rade de Marseille…

De retour vers « le Hameau de Pichauris, sa chapelle et ses bergeries », nous tombons sur deux gardes à cheval en tenue ciel (comme mon polo de supporter olympien) dont l’une nous confirmait les recommandations en période de sécheresse. En pierres sèches comme les lits des ruisseaux, Puits de Baptiste Long , Pont Justin, Source de la Piboule etc. nous fermons la boucle du Sentier des Bergers dans le temps imparti, avant quelques agapes et occupations réjouissantes, à la hauteur de la déception du match du soir OM-Pana… dans la panade ! PichÔri bleu !
Éric