Plutôt red celle-là

Début d’aprèm ensoleillé, de retour au parking du chemin du Garlaban pour une brève balade dans nos collines d’Allauch. La grosse flèche rouge taguée sur le rocher après le (bruyant) local des chasseurs en fin de repas, m’incite à suivre le défraichi panneau « chante colline » où j’espère bien trouver plus de calme et des têtes moins rouges (casquettes et joues).

La terre ocre sous mes pieds m’indique la direction de droite, ça tombe bien puisque le Col de la Mine me tend les bras, avec ses vestiges d’exploitation passée. Au travers des premiers pins se dessinent les contours de Marseille, un avion surveille depuis l’Étoile jusqu’à la Moure, toujours aussi rougeâtre, en passant par-dessus ma tête dont la couleur change aussi avec le léger dénivelé. Pour la première fois, je découvre et suis donc cette trace direction les Escaouprès, sans emprunter la sente de droite, la direction est la même, pourtant le décor est encore différent.

Depuis quelques minutes, j’ai l’impression de parcourir la Plaine de Sable sur le volcan de la Réunion tant le sous-sol semble similaire. La bauxite d’ici a fourni des tonnes de matériau pendant des siècles, le minerai semble si friable et solide à la fois. Plus géomètre que géologue de formation, au contraire du gars surpris en train de gratter par ci par là, je poursuis ma grimpette toujours aussi facile jusqu’à croiser la piste où deux puis trois véhicules d’alerte et de surveillance prenaient leur quartier.

Le rouge-orangé des 4x4 tranchant dans la colline, je me refusais cette fois la raide ascension au pylône du relais tv, pour amorcer une boucle via le Col de Cante-Perdrix et tutti quanti. Une petite heure et quart pour faire 5km, je retrouvais mon véhicule rouge après un raccourci-sente, raviné par les récentes pluies, que même les pigeons locaux préfèrent tranquillement observer de leur perchoir tout beau. Plus « red » que raide celle-là, à rosir de petit plaisir.

Éric