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Après « l’échauffement » de reprise sur les hauts de Carnoux, nous revenons dans nos collines d’Allauch, au sixième jour de déconfinement, pour grimper les 440m de Petite Tête Rouge. A la (re)découverte du relais TV (comme en mai 2018) qui domine le village, nous avons bouclé un petit circuit d’une heure de marche effective pour 5km plus intenses, histoire de se vider la tête en forcissant des triceps et mollets ramollis sinon raplaplas. Pensées obligatoires pour le maire, décédé cette semaine, dont toutes les affaires judiciaires (lire Libération), notamment la partie sur l’antenne-relais, n’auront jamais entaché la carte postale du village Provençal qu’il a toujours su préserver.
Toujours depuis le ranch du Garlaban, à côté du cimetière des Claous donc, la première rampe d’accès goudronnée couperait toute envie au moindre rigolo du dimanche, les trois S.U.V diesel qui nous asphyxient en 10’ ne sont même pas (encore) des chasseurs, il est bien trop tôt. Dès la barrière DFCI, le soleil transperce le silence, seules quelques bêtes de la chèvrerie locale font tinter leurs cloches, d’autres activent les freins pour faire crisser les pneus dans l’asphalte puis soulever la poussière.
Bref, au Col de Cante-perdrix, nous visons la route qui s’élève, s’élève, s’élève, en une dizaine de minutes les cancres se sont éloignés, nous pouvons admirer le panorama malgré la pluie qui s’avance sur Marseille. Le tag bleu étant semble-t-il à la mode, nous préférons mater les immortelles, coquelicots, cistes et autres meilleures raiponces qui pullulent en cette mi-mai. Marseille s’éveille, Allauch également, nôtre position dominante au pied du relais est déjà plus que satisfaisante malgré le temps. La redescente est forcément des plus aisées, des groupes s’élancent vers les collines de Pagnol, nous leur tournerons le dos à bonne distanciation sociale pour regagner sous les premières gouttes le Col de la Mine. Avec la satisfaction d’apercevoir tout là-haut ces antennes, d’où nous venions de scruter là-bas, chante-colline est inscrit pour nous signifier la fin du beau parcours raccourci par le ciel gris.
A très bientôt…
Éric
