SOS d'un terrien

Parti quelques jours à la capitale, c’est le moment opportun de vous (re)présenter un petit village d’Ariège, Olbier, commune d’Auzat, presque au fin fond, en tout cas à l'autre bout du pays, havre d’une dizaine d’âmes seulement. Si l’effervescence estivale (et du Nouvel An…) généralement autour de la fête début août, est particulièrement assurée par Parisiens, Marseillais, Toulousains… dont les ancêtres Ariégeois ont migré chercher du travail, il est de moins en moins rare de voir des touristes venir notamment à la découverte de nôtre château : Montréal-de-Sos. Dominant le village, dont la plupart des maisons ont été construites avec ses pierres au fil des siècles, le vestige a peu à peu été remis en valeur par des bénévoles au grès de fouilles et aménagements divers.

Chaque visiteur peut ainsi se réapproprier ce lieu chargé d’histoire aux confins de vallées et rivière, au-dessus de Vicdessos depuis le XXe siècle. Avec le plan du site et la reconstitution en 3D, on peut se replonger à l’époque où la tour de guet du Barri comme les grottes environnantes étaient d’une très grande utilité. Naturellement gratuite, la visite se gagne par deux accès, l’un partant de l’ancienne école communale (aujourd’hui des gîtes) et traversant facilement une ou des grottes (des femmes, du campanal…), l’autre depuis les garages/salle des fêtes à l’entrée du village où enfants, papys et mamies sont souvent en liberté.

Du donjon à la table d’orientation, en passant par une passerelle sécurisée ou un ancien foyer, quelques minutes à peine suffisent pour gagner puis s'approprier les hauteurs et nourrir la légende depuis ces sommets, par exemple, d’un… trésor cathare enfoui. Vous imaginez bien que si le fameux trésor se trouvait par ici, ça fait belle lurette qu'il aurait été découvert.

En observant le rocher de départ de via ferrata avec des amies de passage, tout le panorama des gros villages à la forêt toute proche, nous étions loin d’imaginer que l’ours serait aperçu dans le secteur par là quelques heures plus tard, je comprends mieux pourquoi cette vache tentait en vain de jouer à cache-cache.
La nouvelle commune de Val-de-Sos n’a toutefois rien d'alarmant à signaler par un appel de détresse, bien au contraire (à suivre).

Éric