Couleurs d'automne

Si la cueillette des premières olives (encore vertes), les vendanges et la découverte de quelques cèpes (sur la fac) avaient donné un avant-goût, ainsi que la baisse subite des températures, l’automne n’est pas vraiment là par chez nous, hormis sur le calendrier.

Entre les anniversaires et LA naissance, difficile de trouver un créneau pour retourner balader dans le coin, sans jamais trop s’éloigner, on ne s’attardera pas non plus sur les chevaux du quartier habillés en zèbre (pour contrer les premières baisses de températures) ou les récoltes annuelles du raisin du domaine de l’Andouiller. Alléchée par les champignons, précoces et « universitaires », Nathalie était convaincue d’en débusquer d’autres dans nos collines bien que nous ne connaissions pas exactement les « bons coins ». Nous retournons donc vers là où nous en avions trouvé précédemment, guidés par des dizaines de cyclistes sur la route du Terme vers Pichauris.

« Titine » aussi ayant besoin de se dérouiller les bougies, on l’a garé le cul à la grille en bordure de Jarret, ruisseau bien trop à sec pour mouiller qui que ce soit malgré les « grosses » pluies toutes relatives de vendredi et samedi. Seules quelques belles plantes (et fleurs) ont semble-t-il bien profité de cet arrosage naturel, la piste goudronnée du début ne nous change guère du vacarme de la départementale, tout véhicule en moins. Nous montons légèrement pendant un quart d’heure, jusqu’à l’intersection avec le chemin redescendant sur La Fève, nous croisons d’ailleurs deux personnes qui en venaient. Çà et là quelques feuilles ou aiguilles de pins mortes, du thym bien odorant, quelques fougères et une odeur de terre humide… mais pas un seul champignon, même pas un petit « pissacan » de par ici.

Nous venons de bifurquer sur le Chemin de la Bourdonnière à Pichauris, non sans avoir jeté un œil vers le vallon de l’Oule sur le chemin éponyme que nous adorons en cette période de l’année. On entend que ça claque du côté du stand de tir au loin, nous avons pourtant tourné le dos, et à Plan-de-Cuques et à Marseille, nous sommes désormais au Col des Hirondelles en moins de 30’ et 2km... depuis le départ. Au travers des arbres, le rouge de la Moure et le gris des sommets tranchent avec le vert et le bleu, pour basculer dans les couleurs d’automne, va falloir patienter un peu ! Toujours rien dans le sous-bois, hormis nos deux randonneurs qui, eux, remontent l’exigeante pente, rien que ce panorama et ce calme valaient le court et bref déplacement.
Préservons nos forces, et nos couleurs kaki, pour plus tard, la reprise en main des bâtons a été de courte durée (moins de 1h et 5000 pas le matin, autant l'aprem dans le Parc de la Moline, en famille) en attendant la suite de l’été indien l'automne.
Éric

Seulement 10 jours, JULES ne maîtrise pas encore les selfies...