PAGNOL et les siens

En débutant cet été une rando depuis La Treille, nous avions fait un crochet par le petit cimetière de Marseille où reposent notamment Marcel PAGNOL et les siens.

Si j’en crois les statistiques du blog à l'approche de la Toussaint, l’article Nécro Spiritual étant le plus visité, le sujet doit intéresser les lecteurs comme les touristes (immatriculés 71, 56, …) croisés ce matin-là sur le minuscule parking à l’entrée du village. Depuis ma dernière visite, la municipalité a installé un panneau d’explications « Sur les pas de Marcel PAGNOL » reprenant un plan des lieux où quelques personnes s’y reposent pour l’éternité. Le regard sombre du réalisateur vous accueille (une autre photo aurait semblé plus adéquate) au moment de se diriger vers le cyprès et le mur en pierres sèches au pied duquel il est enterré, modestement, face au portail d’entrée. Si l’épitaphe empruntée à Virgile est bien connue désormais, « Fontes Amicos Uxorem dilexit » pouvant se traduire par il a aimé les sources, les amis et les  femmes, d’autres détails peuvent interpeler. Aux côtés d’Augustine (sa mère en 1910) et d’Estelle (sa fille en 1954), sa dernière épouse Jacqueline PAGNOL est inhumée là en 2016 auprès de Marcel (1974).

Le tombeau « Famille PAGNOL » se trouve au bout de l’allée sur la gauche, on y retrouve entre autres son père Joseph PAGNOL (décédé en 1951), interprété à l’écran par Philippe CAUBERE dans les années 1990 et prochainement Guillaume De TONQUEDEC (mars 2022?). Sont également enterrés là, Germaine, René et « petit Paul », dernier chevrier d’Allauch, les frères et sœur du cinéaste.

Quelques mètres en dessous, à l’étage inférieur toujours sur la gauche, on trouve la tombe de la famille BROQUIER et notamment Marius, principal décorateur des films, ami et maçon. Pour l’anecdote, la petite maison de pierres est une reproduction fidèle de la Ferme d’Angèle.

Enfin, toujours dans la partie basse, on a également la Famille MAGNAN dont le fameux « Lili des Bellons » alias Baptistin Daniel, ami d’enfance et décédé en 1918 à l’âge de 20 ans. À propos du décès de Paul, Marcel écrivit « Mon cher Lili ne l'accompagna pas avec moi au petit cimetière de la Treille, car il l'y attendait depuis des années, sous un carré d'immortelles : en 1917, dans une noire forêt du Nord, une balle en plein front avait tranché sa jeune vie, et il était tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms… ». Extrait du Château de ma Mère

Voilà Allauch ! dit le docteur, nous sommes peut-être sauvés. Marchez en bon ordre et souriez. Ils nous attendent. Ne leur parlez pas. C’est inutile, personne ne vous croirait. Laissez-moi leur raconter. Moi, je peux.

Incipit de Daniel Picouly