À conter de là

Revenir sur les traces de Pagnol est un luxe dont on ne se lasse pas. Après la (re)découverte de l’oliveraie de la Bastide Neuve, départ cette fois du petit parking du chemin des Bellons où les 5 places sont vite remplies, dès 9h30 ce mercredi. En suivant la piste au lieu du sentier jaune qui coupe pour gravir, je m’aperçois que ce vallon m’offre de nouvelles perspectives, à commencer par Grande Tête Rouge et surtout Tête Ronde si belles sur fond bleu. Presque majestueuses, voire mystérieuses si elles ne m’étaient habituelles. Les infos parlent de faire décoller un drone-hélico sur Mars, mon mars à moi se finit dans un paysage quasi lunaire, seul être vivant au monde, s’il n’y avait ces cistes bicolores qui s’ouvrent et ces insectes butineurs.

De mon petit promontoire, j’aperçois la civilisation et les baumes (grottes) de ceux qui l’avaient fuie, antan. Toujours dégun à hauteur du Col du Sauvage, ni chasseurs, ni joggeurs, même pas un vététiste prêt à décoller de sa selle, je bifurque sur le sentier de droite pour rejoindre la piste qui s’en va vers la saignée aux couleurs martiennes. Rien d’étrange cependant, il s’agit ici des vestiges des mines de bauxite qui ont fait la réputation laborieuse de ces flancs de colline.

Avant les parties horizontale puis descendante, il m’a bien fallu suivre le dénivelé, même pas une demi-heure que je marche et pourtant tant de beauté en silence me comble. Je surplombe le Vallon de passe-temps, emprunté le dimanche précédent avec Nath, j’aperçois également les premières maisons (ou dernières, c’est selon) au fond du hameau des Rapons, il est temps de rentrer via un sentier qui a probablement existé un jour… avant que la garrigue ne reprenne sa place. Bref, 1h20 top chrono pour 5km environ, pas grand-chose de plus à conter de là.

Éric