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Pourtant pas la première fois que je faisais la Moure, et comme bien souvent j’en suis resté coi... et décoiffé.

Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym

Le tout petit parking du chemin de la forêt à Mordeau (Allauch) est le point de départ du sentier bleu qui grimpe tout droit dans la caillasse, en quelques dix minutes le regard plonge sur Marseille (en bas) et le Massif de l’Étoile (à gauche) ou la Bau Trauqua (roche trouée, à ne pas confondre avec Baou Trouca dans les calanques) droit devant. En pleine garrigue, des ruches s’activent autour des nectars locaux pendant que la moitié de la France se pèle les miches, ici ça commence à bourgeonner voire fleurir, les essaims valent en thym, sans aucun artifice. Par ici, le miel et les abeilles ne sont pas qu’une sitcom pour jeunes filles en fleur.

Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym

D’humeur ba(la)dine, je saute sur tout ce rouge badigeonné qui gravit les échelons du petit bonheur, la forêt n’est ni dense ni humide, bien que la mairie nous prévienne du danger « travelo Sylvie colle », je m’enfonce toujours plus haut, toujours plus loin, sans croiser âme qui vive. Qui peut bien avoir envie de monter sur des piles en bois ? Nous sommes à 3 jours de la Saint-Valentin, pourtant le calendrier de là, vent de près, indique une nouvelle lune.

Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym

Même du pied gauche, je fais gaffe de ne pas marcher dans la grotte (enceinte), ne pas pénétrer dans la face obscure de l’aven, je réponds à deux randonneuses « un peu perdues » et m’enfile une gorgée fraîche et profonde à hauteur de la citerne, mêmes attributs. Ni vache ni Mordeau, je délaisse ces vallons-là en gardant mes distances avec mes suiveuses qui semblent découvrir et apprécier le massif (non, je ne parle pas de mon séant).

Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym
Essaims valent en thym

La piste glisse comme un sif bien épilé, je n’irai même pas faire le contour de la Mour(r)e (museau en provençal) aujourd’hui, je vais me contenter de toucher avec les yeux, ébloui par ce rouge ardent et non naturel, le mistral a maintenant bien dégagé nuages et mèche rebelle. Tout cet univers dolomitique et vert polarisant mon attention, « on » me dit (certainement une mauvaise langue) que j’ai perdu deux heures à délirer caché derrière mes nouvelles lunettes de soleil. En fan de la Moure !

Éric

 

Tag(s) : #Allauch, #Sentes & côtes

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