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De passage dans le Tarn, j’ai (re)découvert quelques beaux et vieux endroits dignes d’intérêt concernant mes origines. A commencer par Damiatte et Saint-Paul-Cap-de-Joux où mes parents se sont connus… De la gare de Damiatte/Saint-Paul, entre Toulouse et Castres, je n’ai pas de souvenirs précis hormis que mon grand-père paternel y était le chef de gare, ma mère étant hébergée par sa cousine la pharmacienne de St-Paul, l’une des rares diplômées de la faculté d’après-guerre. De cette époque, on peut trouver des pompes à essence SATAM dans des jardins (ici dans celui de l’ancienne minoterie), une ferronnerie sur la façade de la forge Rigal ou des plaques émaillées « vin compris » à l’époque où les routiers, sympas, s’arrêtaient déjeuner sous les glycines du restaurant éponyme toujours actif. La population locale d’un millier de Saint-Paulais peut également s’enorgueillir d’illustres anciens personnages comme Ph.Pinel (fondateur de la psychiatrie moderne), le résistant Gaston Vedel, pionnier de l’aéropostale devenu maire (il a uni mes parents) ou le Général Paul Aussaresses sans parler des liens historiques de la commune avec les deux Henri de Navarre et de Bourbon.
Un passé riche et un patrimoine mis en valeur, comme le pont à circulation alternée reliant les deux communes, la réserve d’eau, le pigeonnier circulaire de la côte du moulin, à l’époque où les bords de la rivière Agout étaient autres qu’un lieu de pique-nique et de balade. Les lavandières, forgerons et minotiers disparus, on se contente d’apprécier les bâtiments et monuments qui résistent au temps comme le pigeonnier du foirail, ici le sublime pigeonnier du Pech, au style castrais si caractéristique (colombage et clocheton), là l’ancienne école (jusque 1965 où ma mère a étudié) devenue hôtel de ville, ou encore la salle des fêtes (depuis 1970) autrefois consacré au marché à la volaille et veaux de boucherie, côté « Marquise » …
La promenade d’une heure pour près de 5km se termine sur la place de l’église paroissiale du XIXe siècle, classée monument historique depuis une dizaine d’années, à l'horloge bloquée sur 6h30 côté départementale D112, face à l'ancienne pharmacie de ma marraine, devant laquelle les boulistes s’affairent à l’ombre des platanes hors du temps.
* L'origine latine de Cada Jovis, qui a donné le nom Cap-de-Joux, est sujette à plusieurs interprétations dont l'une se rapporte au Jeudi (principal) de l'Ascension, mais rien sur la cuisse de Jupiter même pas en occitan (Cabdal Jous).
Éric
