Balance ton zodiac

Avant de nous inviter dans l’un des restos marseillais à la mode près du Vieux-Port, Elsa et Cap'tain Loïc nous ont fait le plaisir d’une sortie bateau d'environ une heure.

Comme en septembre dernier, nôtre pilote attendait de nous faire embarquer directement sur le quai, à la sortie du métro, dans l’effervescence du pont du 8 mai. Des centaines de touristes agglutinés pour embarquer soit à bord du petit train touristique, soit en direction des calanques ou des îles du Frioul, sans oublier le spectacle donné sous la fameuse ombrière, l’un des endroits les plus photographiés avec les stands de pécheurs. Quelques confettis au sol et débordements de poubelles témoignent du Carnaval de la veille, les apéros et/ou EVJG à bord de catamarans ou voiliers augurent des heures chaudes à venir malgré un ciel quelque peu voilé. Venue pour le week-end, la toulousaine Chloé découvre à son tour le plaisir maritime d’une sortie de Vieux-Port, au calme sur une mer d’huile, entre navette maritime pour l’Estaque, « Ferry-boate » de confort ou navires plus ou moins imposants pour les îles marseillaises ou plus loin.

Sous l’œil bienveillant de Notre-Dame-de-la Garde, nous longeons les bâtiments les plus connus Hôtel de Ville, Fort Saint Jean, Mucem, … avant de les parcourir à pied dans l’après-midi (lire + tard). En passant devant la Tour du Roi René, le capitaine décida du cap à prendre sans oublier de nous présenter dans l’axe compris entre le Palais du Pharo et la jolie Tour du Fanal, désormais rénovée, l’esplanade du Mucem étant déjà noire de monde dans une joyeuse ambiance. Un énorme ferry à quai, jouxtant un cirque, un musée et une cathédrale en fond, toute la diversité marseillaise résumée en quelques mètres, une mixité indéniable et incomparable au fil des siècles.

Drapeaux français et corse flottant au vent quasi nul, nous passons l’Anse du Pharo puis le Feu de la Désirade, petit phare au chapeau vert, les installations militaires de la Marine, le Cercle des Nageurs, la plage des Catalans, les Hôtel Péron, Bistrot plage, l’Épuisette… ont également ressorti leurs habits de lumière. Un gars saute d’un rocher pour aller pêcher, un autre fait de la brasse coulée, un couple s’adonne à de la plongée longe-côtes, et entre toute cette effervescence de proximité, Loïc balance son zodiac avec une sublime assurance.

Nous entrons dans le Vallon des Auffes, comme par enchantement, deux trois clichés souvenirs vers les « Jeannot » ou « Fonfon » que les touristes sont également nombreux à vouloir flasher, la réputation de ces établissements, même au-delà de nos frontières, n’étant plus à faire. On essaye d’occulter pompiers et Samu au chevet d’une victime au sol, pour mieux apprécier les fonds translucides, les panoramiques archipels ou côtes marseillaises qui vont finir par se rapprocher à l’heure du déjeuner. Quel régal, même pas une heure de navigation et des dizaines de souvenirs heureux, merci encore Loïc et Elsa.

Changement de pilote une fois à quai, nous prenons cette fois la direction du port, un œil vers l’Abbaye Saint-Victor, Théâtre de la Criée, Musée du Savon de Marseille, le « ferry-boate » et un vélo électrique sont dans l’eau, l’ombrière ou la canebière bruissent de plaisirs, nous dépassons l’Eglise Saint-Ferréol les Augustins pour monter la République jusqu’à Big Mamma alias le Splendido par ici. Dans un décor disons de cirque, la réputation des lieux tient également à de bons petits plats italiens, présentés « avé l’accent » si possible, les « bagni » sont parfois translucides et/ou avec miroir, les centaines de bouteilles au bar vertical, les tours de magie à certaines tables ou la déco rococo des cuisines et des différentes salles ne peuvent que charmer sinon surprendre. Mediterranéo como Massilia.

Éric