Rang d'oignons

Le début officiel du printemps coïncidant encore une fois avec la semaine nationale de la randonnée, nous l’avons entamé par une marche dominicale de 6km en famille.

Promenade digestive et découverte du chemin traversant des vignes, à partir de ce rang d’oignons composé de trois générations, nous lançons les ébats à petits pas. Quelques moutons ou oies du quartier entonnent le signal de départ, le chemin de Bellevue n’a absolument pas usurpé sa dénomination du fait de sa localisation. Du haut de ses six mois, Jules ne peut apprécier beaucoup plus loin que le sac ventral de son père ou la poussette quand il s’est agi de siester un peu. Les hauteurs d’Allauch, notamment le cœur du village perché sous le soleil, comme les collines environnantes à partir de Grande Tête Rouge ou le lointain Garlaban bien calé au dessus de l’horizon d’Aubagne, ne sont aujourd'hui que des buts de balade inatteignables... pour l'instant. Si les vignes locales n’ont encore rien produit de significatif, à part des rangées et des courbes bien droites, les arbres bourgeonnent dans tous les coins, amandiers, figuiers et oliviers se préparent à éclater de jus, la sève monte de partout. « Le printemps est arrivé, la belle saison… », espérons ces paroles correctes au contraire de « Frère Jacques » dont nous aurions, soi-disant, parodier les paroles voilà plus de 28 ans… dormions-nous, dans les choux ?!!! Bref, la prof de yoga locale a modifié son enseigne, notre future médecin s’éclate au milieu des champs non opératoires, les futurs mariés marchent dans la même direction, mamie et papy leur racontent quelques anecdotes non croustillantes, au contraire du goûter à venir, raccourci, dos d’âne, au rythme sonore des taille-haies ou tondeuses à gazon, rien de bien transcendant mais tellement précieux et encourageant, comme une nouvelle saison finalement.
PS : il a ENFIN plu quelques gouttes la veille, ça gazouille aussi dans les fourrés, pourvu que les grenouilles, les abeilles et toutes les espèces en aient suffisamment pour venir prochainement nous déranger.

Éric