Star(s) montante(s)

Avant d’assister virtuellement dans la soirée à la remise des prix du 2^e concours de nouvelles Marcel PAGNOL, nous sommes montés dans la "vraie" colline où se perdre réellement dans son propre imaginaire. Sans tambour ni trompette(s).

Marché saturnal plan-de-cuquois et nous voilà déjà aux frontières des saveurs de Provence avec une paire d’heures devant nous. Direction La Montade où les chevaux de « Titine » sont les bienvenus pour grimper les premiers hectomètres du Chemin de Mimet, parcage naturel sous un olivier à deux pas de Radio Star, la radio des Marseillais. Dès la barrière DFCI, la forêt communale nous accueille à bras ouverts, nous offrant le panorama de la Chaîne de l’Étoile dans sa quasi-intégralité, une mise à nue d’autant plus impressionnante qu’il n’y a aucun vent, contrairement à la météo annoncée. Les stars du coin se nomment Étoile, Pilon du Roy, Barres de Niolong, Tête de Jacot, Aire de la Moure, plus vraiment en devenir et même plutôt confirmées…

Si les ajoncs de Provence donnent déjà leur couleur locale, le jaune des argélas, il n’y a qu’à se retourner pour plonger virtuellement dans la Grande Bleue, les îles du Frioul défient Notre-Dame de la Garde, un ferry plus rouge que la Moure part direction la Corse. Toute à plat depuis le début, cette balade semble privilégier les runners ou vététistes du dimanche, au niveau de la citerne 632 nous optons pour la descente sur Allauch, main droite, tout en restant sur la large piste. Étrange localisation qui nous fait passer d’une commune à l’autre sans aucune gêne, un peu comme ledit concours autrefois aubagnais, avec les mêmes acteurs…

Mais revenons à nos starlettes qui posent là sans micro ni micmac, l’absence de réseau nous pousse à prendre une (bonne) décision, celle de boucler l’affaire en tournant le dos au sentier pour les cimes. Plutôt bien gaulé pour un sentier peu balisé, les bâtons ne sont même pas obligés tant la progression est simple, bientôt une intersection pour le stand de tir dont le vacarme est incessant en ce samedi matin. Depuis quelques instants, nous sommes devant un ancien lit de rivière, ça fait plaisir de passer d’une pierre à l’autre avec tant d’aisance même si le manque d’eau semble cruel. Pas un scribouillard, ni même un scribaillon en vue, la seule bonne nouvelle étant que ce Vallon de la Mauvelle (lequel n’a pas toujours bonne presse) est d’un calme absolu, on se porte parfois beaucoup mieux éloigné des flashes.

Nous allons longer la cote droite pour regagner non pas les sommets mais les contours de PAM (Plan-de-Cuques/Allauch/Marseille), alerte au Malibu, il est bientôt l’heure du « qui boira, abus ! », de l’eau naturellement. Au cœur (jaune ?) d’une colline de Provence, pas unique mais authentique, l’une de celles qui font tant suer les Parisiens, les mieux inspirés-expirés puisque les seuls récompensés (ou presque) chaque année sont loin d'être des amateurs inconnus comme nous.
NB : Je suis déjà chaud bouillant pour les deux Classicos à venir…

Éric

Malgré les apparences, la comm d'Allauch n'est pas toujours maîtrisée...