Quand t'es qu'au coup... n°1

Pour patienter jusqu’à l’ouverture du club DCDL, énième promenade dans les rues ciotadennes qui m’envoya cette fois du lieu d’invention de la pétanque à celui de tant de projets. À quelques heures de monter sur Paris*, la plongée sur les toits procuraient quelques brûlants plaisirs oculaires, du chantier naval à la baie en passant par l’église ou le port, l’avenue Canté Coucou me transportait au-delà d’un charmant nom pittoresque. Les volatiles comme les tours d’observation (Lou miradou) ou les immenses demeures ont disparu depuis longtemps, le quartier de la Garde menant aux anses maritimes a toutefois gardé quelques atouts. À commencer par l’École de Musique, la vue séquentielle sur le Mugel et naturellement ce joyau que constitue la Calanque de Figuerolles, en toutes saisons. En un kilomètre à peine, j’ai changé d’humeur, d’espoir et même de pays, la RIF m’accueille en toute simplicité, sans frontière ni passeport. Je suis loin d’être seul à goûter à ce petit paradis, quelques allemandes et hollandaises de tout âge se sont jetées à l’eau, rejointes assez vite par des plongeurs et des grimpeurs/sauteurs. Les minutes s’écoulent au pied du poudingue, quand t’écoutes les flots, tu voudrais rester las des heures, à lézarder au rythme d’une méhari plutôt qu’une… Ferrari. Le bar sous le grand mélèze n’a pas encore ouvert sa terrasse, peu importe ma lente progression, j’arrive au club juste quand t’es qu’au coup… n°1.
* Je n'ai vu sur Paris aucun taoïste ou député, au contraire de chiffres affolants, conneau et d'ambiances désagréables, la prochaine fois je resterai à méditer... à rien.

Éric