Buche Cassis, dis !

Plus d’un mois après les collines d’Allauch, nous proposons à nos amis Cath & Mich de (re)découvrir Cassis vue d’en haut, par un enchaînement de spots méconnus et pourtant facilement accessibles.

Rien de plus aisé que de lancer les chevaux du véhicule depuis les vignobles de Cassis, dès la sortie du Pas de Bellefille, désert à 8h30, que nous délaissons ce matin. Fontcreuse, Paternel, Dona Tigana … les domaines viticoles s’enchaînent, nous n’abuserons que d’eau pour nous satisfaire avant midi, mais également d’un panorama nourricier. Une fois parqués (gratuitement) au Réémetteur du Baou de la Saoupe, après le Pas de la Colle d’une portion de route refaite, nos amis découvrent la baie de la Ciotat d’un côté et celle de Cassis de l’autre, haut point stratégique des plus aisés et intéressants visuellement que nous connaissons. Une fois bien détaillés le port cassidain, l’entrée des calanques, les plages d’Arène Cros ou de Corton, sans oublier le point remarquable de ce voilier échoué (récemment ?) sur les rochers de la Pointe de Corton, nous entamons la balade proprement dite.

D’abord par l’asphalte (un sentier existe bel et bien derrière les installations électriques), nous gagnons le Pas du Vicaire pour une sensation de vide bien prononcée à qui s’approcherait de trop près, du vicaire au chanoine, puis du kir au cassis, il n’y a qu’un pas que mes neurones franchissent rapidement… Bref, la pause fraicheur n’est pas encore nécessaire, nous pouvons énumérer au loin tout le panorama depuis l’Archipel du Riou à « nôtre » Pilon du Roy, en passant par la Sainte-Victoire (au loin) ou la Sainte-Baume et son Pic de Bertagne dominateur. Nos camarades bretons d’origine ont déjà pas mal sillonné le secteur en vingt ans, de mémoire peu d’endroits offrent autant de visibilité.

Avec la Couronne de Charlemagne en point de mire, le GR51 « les Balcons de la Méditerranée » n’a pas volé son nom, nous progressons plutôt lentement en direction de ce prolongement des Falaises Soubeyranes où l’effervescence touristique ne devrait pas tarder à débuter. Par ici, à 9h30, nous n’avons croisé que 2 cyclistes et aucun randonneur, même topo au retour où 2 véhicules à peine seront garés proches du nôtre. Bien appréciable ce petit vent au-dessus des forets de pins et sapins, la pause est effectuée non loin de la citerne 35, après une sente raccourcie qui coupe un ou deux virages de la piste DFCI, nous sommes effectivement à l’ombre au Pas de Julien.

Malgré ses craintes, Catherine est volontaire pour poursuivre, le sentier devient plus aride en longeant ladite Couronne, de loin quelques mini-grottes attirent l’œil, je suis personnellement plus gêné par l’apparition et du bruit et de la vue des milliers de véhicules sur l’autoroute en contrebas. Nous nous projetons toujours plus loin, sur les chantiers et Bec de l’Aigle de La Ciotat, le département varois voisin, Dent de Roque Forcade ou boule scintillante au sommet des Bouches-du-Rhône où Mich a couru dernièrement.

Après la longue pause sur la « tête de Charlemagne » (Baou Redon), l’objectif du retour en moins de deux heures (et +/- 8 bornes sans trop de dénivelés) nous motivait, d’autant que nous projetons de nous arrêter plus tard sur la Route des Crêtes. Les différents points de vue déjà bien pris, nous poursuivons afin de leur montrer le Sémaphore du Bec de l’Aigle qui trône au-dessus de La Ciotat. Subjugués par tant de petites merveilles tout autour, nos amis jetaient un œil en détail sur la table d’orientation, la tête de chien ciotadenne, Figuerolles, Mugel, l’île Verte, les calanques, les îles de Marseille, etc. il était temps de leur causer du Farniente en redescendant. Après avoir pensé au titre « buche Cassis, dis » suite au décor western de l’Arche de Terrevaine, et envisager une autre balade urbaine (Voie Douce) à La Ciotat cette fois, l’école de l’avis favorable nous poussait naturellement vers un petit resto sur la plage… amendonné.

Éric