Gache pas la vue

Depuis presque deux mois, nous devions retourner à la Dune Éolienne Plaquée de Saint-Cyr-sur-Mer, avec un départ peu conventionnel depuis l’avenue de la Gache pour une boucle variée d’un peu plus d’une heure et 6 kilomètres.

Petit parking pour 3-4 véhicules au niveau de l’Impasse Lou Quinson, une chatte nous accompagne jusque l’entrée de ses vignes d’où quelques trouées entre les arbres nous offre le Pic de Bertagne. Depuis cette première station balnéaire varoise, le toit des Bouches-du-Rhône est bien présent, en quelques minutes nous arrivons au Plateau d’où quelques cyclistes embrayent leurs acrobaties, une pédale en moins pour le plus jeune. Quelques lacets d’une large piste puis nous arrivons à hauteur d’une première citerne SCM2 et rapidement à la suivante SCM1 d’où nous apercevons la mer, derrière un champs d’oliviers.

« Enfin du sable » serait-on tentés de dire, alors que nous sommes sortis à peine d’une forêt (et encore pas totalement) et que le bord de mer est à une distance plus qu’incongrue, cette « colline de sable » de la Gache est réellement d’une originalité incomparable. Un joggeur étranger nous renseigne sur la Vigie de la Dune, mal référencée sur Google et à quelques centaines de mètres dans les parages, après une bonne grimpette finale, heureusement de courte durée. Derrière le « rampaillou » goudronné, on distingue nettement le Bec de l’Aigle ciotaden, puis les vignobles de la Nartette où nous avons nos habitudes pour aller à pied Calanque du Port d’Alon, via le Sentier des Vignes comme en novembre dernier.

Les premiers cistes cotonneux sont de sortie, là au-dessus de l’Institut Don Bosco, ainsi que quelques touristes (on a croisé des Allemands et des Anglais) venus visiter la région pour le week-end pascal. Depuis cette vigie mal agencée et taguée, la vision à 360 est impressionnante, la plage des Lecques puis la baie de La Ciotat et même les premières îles de Marseille en arrière-plan répondent aux contreforts du Var vallonné qui se jette dans la mer. Par un sentier de crête bien dessiné, nous allons de l’autre côté de la dune (où nous avions pique-niqué avec Vincent) avec vue plongeante sur la « plage des marseillais », pas encore envahie avec seulement 20° et un léger vent. Intéressons-nous rapidement aux explications du site « Natura 2000 » pour descendre comme des gamins dans ce sable si mou et si ludique, entre des ganivelles (barrières girondines comme au Pyla) de protection du site jusqu’au vignoble et la ferme de la Nartette en contrebas, avant d’achever la boucle.

De passage quasi forcé par La Ciotat où nous attendaient une terrasse mi-ombragée et nos réconforts traditionnels, effort, réconfort, effort, réconfort, effort, réconfort,… le beau-frère Stéphane a semble-t-il apprécié nos coutumes locales, et le limoncello offert par son homonyme. A refaire !

Éric