Sacré Charlemagne !

Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer les colles (…) Sacré Charlemagne dont la tête couronnée domine Cassis pour les « cassos » du coin (ceux qui veulent s’évader, pas les cancres).

Les bons élèves que nous sommes prenons la direction du Pas de Belle-fille, avec le beauf, dès l’heure d’ouverture des classes, quelques adeptes de la fraîche nous ont même précédés en ce dernier week-end avant les grandes vacances. Le tableau du Parc National des Calanques rappelle si nécessaire que quelques règles de discipline sont toujours à respecter, la première de l’autorisation à randonner ayant été validée la veille. Avant de rejoindre plus tard dans la matinée le Pas de la Colle, tout aussi désert, nos premières questions sur la chaleur sont vite dissipées, il souffle comme une légère brise bien agréable, avec le sentier main droite on a coupé la piste en lacets. Les cigales bien planquées dans la pinède semblent nous indiquer de suivre la trace rouge et blanche, en quelques minutes l’horizon s’est bien dégagé : quelle vue !

Au-delà du vacarme de l’autoroute, nous détaillons les panoramas environnants, d’un côté la baie de La Ciotat, les chantiers navals, l’île verte, le Bec de l’Aigle, et au-delà les St Cyr-sur-mer, Bandol voire Toulon, se jettent les uns après les autres dans les eaux varoises, les premiers juillettistes aussi espèrent tremper les pieds ce samedi. Du côté droit, ce sont les vignes cassidaines qui colorent les lieux, au-delà de la Gineste on aperçoit les entrées des calanques de Marseille, quelques îles et des montagnes, toute la diversité de la région à portée d’œil, le port de Cassis aussi se réveille doucement après la Fête des Terrasses et le marché nocturne de la veille.

En même pas une demi-heure, nous sommes sur le spot de la rampe, la Couronne de Charlemagne protège des éléments les domaines viticoles du Paternel ou de la Dona Tigana ; à part une quinqua et son chien et trois « trailers du dimanche », nous ne sommes pas nombreux à brûler des calories après le Pas du Vicaire, qui rejoint plus bas celui de Julien puis le Baou de la Saoupe, où nous étions partis nous promener avec Thomas et Johanna au printemps. C’est déjà l’heure de la récré, nous avons repris la voiture pour faire la Route des Crêtes et montrer deux autres points de vue remarquables à Stéphane. Sacré Charlemagne !

Éric