Luminy's chance

Comme les chanceux étudiants du campus de Luminy, où Nathalie surveillait un examen le matin, nous avons profité de cette porte d’entrée du Parc National des Calanques pour une relativement courte néanmoins intéressante sortie.

Les parkings ne sont pas encore pleins, hors vacances, en semaine et des étudiants en période d’exams, pourtant les candidats à la rando ce vendredi 13 sont légion, et je ne parle pas uniquement des sorties scolaires composées d’élèves affamés dès la sortie du bus. L’arrêt « PN Calanques » accueille son flot matinal, joggeurs, promeneurs et randonneurs se doublent ou se croisent dès la barrière donnant le top départ pour (principalement) Sugiton. La célèbre calanque, et son reconnaissable torpilleur, fera certainement le plein pour midi, depuis le temps il faudra bien que nous y retournions un jour…

D’un bon pas, nous atteignons par une agréable pinède le Col de Sugiton en même pas 30’ (le double - minimum - est demandé pour la calanque… sans sous-estimer le retour), depuis ces 215m d’altitude nous avons une vue d’ensemble sur le Mont PUGET qui trône sur les falaises de Luminy. En mars 2021, nous avions grimpé via la Gineste, Col Ricard, Aiguille Guillemin jusqu’au Col de la Candelle, chandelle dont nous évaluons bien la hauteur d’ici. Une vedette (militaire ?) s’aligne parfaitement avec le Torpilleur, quelle chance d’être là et de profiter de l’alignement de ces calanques jusqu’au Bec de l’Aigle ciotaden, presque dans la brume marine.

Nous avons bien fait de poursuivre la dizaine de minutes jusqu’au Belvédère où, malgré le « monde » relatif à se hisser via ces petites « marches », la vue est sacrément plongeante à commencer par la Calanque de Morgiou, et son petit port si caractéristique, là aussi nous devons y revenir depuis… pfffiou ! 2004-2005 et donc mai 2015 pour Sugiton à laquelle nous adressons un dernier regard, tout au bout en bas du sentier rouge.

Pas trop le temps ni surtout les équipements (casquette, eau, bâtons) avec cette première grosse chaleur (28 degrés annoncés), nous évitons le « pointillés rouge » (Chemin du Centaure, à faire aussi…) pour nous contenter du sentier bleu, avec personne ou presque. La floraison à fond la forme, la faune n’est pas en reste, quel regret de n’avoir pu photographier ce joli et vif renard, à même la piste ! Comme un symbole de porte-bonheur, nous bifurquons main gauche à hauteur cartographique du S de la « Route des Calanques », la faculté est bien visible tout en bas.

Par quelques derniers lacets, faciles et exclusivement descendants, nous profitons pleinement du panorama sur les Îles de Marseille, le Stade Vélodrome ou Notre-Dame de la Garde en repères visuels absolus. En même pas deux heures, nous sommes en voiture sur le chemin du retour après une bonne marche et plusieurs points de vue d’exception, sans compter la belle oliveraie, les facéties des étudiants etc. Pour résumer, Luminy ne compte pas que des « illuminés », des sangliers ou des renards peu farouches, c’était vraiment pour nous aussi un beau jour de chance.
Éric