Au coin du feu

Après seulement une heure de facile promenade à La Millière, prolongeons nos efforts en ce jour de galette traditionnelle, du côté du vallon de La Barasse où les tireurs (et pas que des Rois) sont nombreux ce dimanche matin.

Beaucoup plus en tout cas que les randonneurs, puisqu’au chiffre extraordinaire bas de zéro personne croisée hier, nous additionnerons ce même score peu flatteur pour arriver au total de… dégun. Malgré le bruit de tous ces tirs en rafale dans le coin, nous apprécions de voir que les anciens fours à chaux (l’alumine a fait la renommée du vallon) sont actuellement en pleine rénovation, au plus nous montons par cette facile piste, au plus les hauteurs du quartier se dessinent.

Entre les pins, plusieurs points de vue sans payer, le pay-per-view n’est clairement pas appliqué par ici. Aucun panneau ni signalétique disgracieux, aucune contrainte publicitaire ou commerciale, la pinède au-dessus de ce lotissement traverse un secteur désormais tout à plat comme un écran de verdure. Le seul « cédez le passage » nous arrache un sourire, avant d’arriver devant des vieux murs de propriété d’autrefois, puis (déjà) au bout de la piste au terme d’une trop courte balade.

En chemin, nous avions heureusement repéré un cairn marquant une sente pour la crête, en même pas quinze minutes nous retombons sur une vieille trace de couleur bleue, sans confusion possible. Nos « clic clac » à répétition sont beaucoup plus silencieux que les « tacatacatac » du stand de tir en contrebas, sous ce très bel arbre nous faisons la pause à l’endroit même dudit « repos de Jack ».

Presque les rois, nous nous tirons cependant assez vite du coin, non sans jeter un dernier coup d’œil aux alentours ; après les kermès qui nous chatouillaient les bas des jambes, retour sur la piste où Nath prélevait quelques vieux bouts de bois qui ne manqueront pas d’enflammer nos veillées… au coin du feu.

Éric