Tenir la Candolle

Après deux mois à trépigner de rechausser les godasses ensemble avec Vincent, le doublé Mont Carpiagne-Mont Lantin du samedi nous a légèrement coupé les jambes (ainsi que l’apéro + frites), nous nous contenterons donc dimanche matin d’une boucle plus aisée du côté de La Penne-sur-Huveaune.

Quand j’avais découvert cette balade « Candolle » en juin 2018, avec quinze kilos de plus, j’avais déjà bien apprécié la vue initiale sur le massif du Garlaban, au départ du chemin de Cassis. Le combo 1/3 verdure 1/3 montagne 1/3 ciel bleu azur aurait été divinement parfait sans ce roulage incessant sur l’A50 aux confins d’Aubagne, vacarme d'un dimanche d’achats frénétiques avant Noël sur la Valentine. Quelques cent mètres après la barrière de la piste DFCI, le calme se fait enfin malgré quelques chasseurs véhiculés en contrebas, trois ou quatre groupes de coureurs à pied viendront également casser la monotonie du trajet. En 15’, nous avons déjà vu dix fois plus de personnes que la veille, avec ou sans chien, la vue n’étant pourtant pas plus folle.

Après l’intersection droite-droite pour les ruines du vieux télégraphe Chappe, une trentaine de minutes depuis le stationnement improvisé, les corps se sont bien réchauffés, absence de tout vent, ciel bien dégagé, l’ascension valait bien le détour malgré d’encombrants VTT sur le peu large sentier. Fini de râler, nous poursuivons par la trace jaune désormais, jusqu’à la citerne (affreusement taguée) plantée à hauteur du dangereux et interdit d’accès vallon du Roy.

Trois ans après, j’ai un peu de mal à retrouver d’éventuels raccourcis, à la lisière du terrain militaire de Carpiagne, la prudence est obligatoirement de mise, mais en demeurant sur la piste avec les joggeurs, c’est plutôt sécurisant. Au bout d’une vingtaine de minutes, quasiment tout à plat, le sommet de la Candolle est à quelques pas, juste le temps de nous arrêter au sublime ayguier d’époque (1862), dont l’utilité est aujourd’hui désuète.

Depuis les cimes, la vue est comme toujours phénoménale, sans grande difficulté nous pouvons repartir en sens contraire en suivant dorénavant une trace verte qui prend la direction de l’est. Jusqu’à retrouver notre piste DFCI et de braver les interdits en descendant le Vallon du Roy où, contrairement à 2018, aucun rencontre animale, ni lapin, ni chèvres, tout au plus un vététiste debout sur ses freins malgré une route goudronnée par endroits…mais encore gelée à beaucoup d’autres, la hauteur des parois rendant ombragé et plutôt frais ledit vallon. D'où des photos en t-shirt, en polaire ou en veste selon l'endroit. Peu importe, au moment de remonter le chemin de Cassis, nous comptons quelques calories bien dépensés, en 2h40 pour 9km environ, avec un ami pour tenir la chandelle…en tout bien, tout honneur.

Éric