Gardons la fois de Lourdes... à Pau

Sur la route du Pays Basque, nous avons fait une étape à Lourdes puis à Pau, au pied des mythiques cols pyrénéens, traversées par le Gave.
Pas plus croyants qu’en 2016 où nous avions visité le Vatican, c’est sans envie particulière ni aucune appréhension que nous nous sommes arrêtés dans ce site de pèlerinage catholique mondialement connu. L’occasion faisant le larron, nous avons suivi la foule toute relative (on imaginait la même scène 10 jours plus tôt vers le 15 août) se dirigeant vers les Sanctuaires Notre Dame comprenant une grotte, des piscines et des églises. La messe ayant commencé pour des centaines de pèlerins, certains étant agenouillés vers LA grotte inaccessible, où officiaient une dizaine de prêtres, nous poursuivons notre visite des lieux mystiques (mythiques?) en direction des piscines.

Là encore, des dizaines et des dizaines de pratiquants dès 9h30 du matin à présenter le pass sanitaire, parlant dans absolument toutes les langues, beaucoup de sud-américains, italiens ou espagnols en majorité. Remplissage des gourdes, lavages des mains, des pieds et autres, le mur avec l’inscription « allez boire à la fontaine et vous y laver » ne désemplit pas, le dos tourné au Gave de Pau qui s’écoule lentement. Allumages de cierges, prières, incantations, « baptêmes » à même le parvis, achats d’eau bénite ou de médailles souvenirs de la Vierge ou du Pape, nous vivons certaines scènes surprenantes pour des incroyants, mais respectons toutefois les lieux chargés d’émotions diverses. Bernadette par ici, Marie par là, tout ceci était à vivre au moins… une foi.

En parlant de foie, je propose d’aller déjeuner sur Pau, par la départementale longeant les Grottes de Betharram (une autre fois?) mais surtout le Gave de Pau qui serpente sans tortiller du 65 au 64. Pas encore la tête aux tortillas ni au tortillard, nous posons notre séant en terrasse dans la cité d’Henri IV, le même dont on nous a conté l’histoire avec Fleurette, à Nérac, deux jours plus tôt. Sans gaver avec les détails, le funiculaire gratuit nous transporte quelques minutes de la gare au Boulevard des Pyrénées dont le point de vue panoramique est souvent (toujours?) magique. Déambulation dans les rues paloises, depuis la mairie aux églises Saint André ou Saint Martin, en passant devant le Musée du Château (obligatoire) mais aussi le Parlement de Navarre (Siège du CD64 aujourd’hui), notre brève escapade a une nouvelle fois été séduisante. Albret, Bigorre, Navarre, on approche lentement des 7 étapes au Pays Basque (E.U.Z.K.A.D.I toute la semaine prochaine)

Éric