Pour une première fois, hors saison et en fin d’après-midi, je découvrais un Parc du Mugel autrement plus séduisant qu’écrasé par la chaleur, le bruit et les « oseurs », ceux qui ne respectent jamais rien comme taguer là, piétiner ici, enjamber les interdits, écrire sur les indications, crasser de partout malgré les règles d’usage et de bon sens.
A part un couple qui jouait du bambou en dehors des clous, rien à dire sur mes congénères aujourd’hui, quelques-uns apprécient les cactées, palmiers et autres roseraies décrits sur les panneaux, le jardin d’enfants comme les pelouses sont désertées, la terrasse panoramique, la bastide bleue, le grand bassin, les restanques odorantes etc. tout semble correctement à sa place, sans éclat ni fureur. Avec la grimpette précédente jusqu’à l’impluvium, faisant suite elle-même à une sortie matinale de 2h sur Pichauris, je commence à en avoir plein les bottes ce pénultième mercredi de septembre, mais je veux profiter encore du Parc ouvert jusqu’à 20h, au calme absolu.
Après m’être rempli la tête au club ciotaden des Chiffres et des Lettres, voilà que je me décide à compter les marches afin de gravir les 82 mètres jusqu’au grand Belvédère, lointain souvenir d’un dos très douloureux avec des enfants petits et une chaleur assommante, bref pas forcément un bon rappel de mémoire… La forêt de chênes-lièges est très agréablement humide (pluie de la veille), j’attaque le grand escalier fort bien aménagé et empierré, auquel une épaisse corde a été installée en guise de rampe ! Du coup, avec l'effort et les deux pauses pour souffler, j'ai perdu mon décompte.
Pas uniquement pour la déco, celle-ci aidera les plus anciens et/ou malhabiles à grimper vers les sommets en un petit quart d’heure, le sol agréablement refait tout le long n’est absolument ni glissant ni inconsidérément difficile, dans mon vieux souvenir c’était beaucoup plus pénible, mais bon comme je souffrais énormément… Le ravissement de ce soleil fusant sur la grande bleue, un voilier s’extrayant a priori de la baie de la Ciotat pour se diriger vers Bandol ou tout simplement le bonheur d’avoir gravi ce poudingue du Bec de l’Aigle si particulier à l’ombre duquel les chantiers navals ont fait la réputation des lieux, en voilà une bien belle promenade, merveille de plus à mettre à l’actif de ce pays qui en compte tellement.
Éric