Au cœur de l’île rayonne

Remis du décalage horaire et des températures (24° à 6h, 38° à 15h) en cette fin décembre 2018, nous empruntons tôt la route nationale qui partage l’île de la Réunion de Saint-Pierre à Saint-Benoit. Le Col de Bellevue qui les sépare, est ce matin superbement dégagé et nous offre donc une bonne entrée en matière, le Piton des Neiges d’un côté, la Plaine des Palmistes de l’autre. En direction du Cirque de Salazie, la départementale à la sortie de Paniandy va s’élever et épouser les formes les plus variées, passer de villages en « îlets » tous plus typiques les uns que les autres (on pense également à « pisse en l’air », bien fermer les toits ouvrants…), le long des gorges de la rivière du Mât, avec pause au Col des Bœufs d’où partent les sentiers vers La Nouvelle ou Mafate ; ce cirque accessible uniquement à pied sera le seul des 3 que nous n’aurons pas vu après Cilaos en 2016 et Salazie cette fois. Ici au passage du Ti’Col, à 2000m d’altitude, il y a risque de verglas de début juin à fin septembre, on marche sur la tête dans cet hémisphère sud !

Après les explications sur la présence des containers pour ravitailler Mafate en hélico, et avant la brume dès 10h, nous apercevons une première fois depuis la voiture la cascade la plus connue sous le nom de voile de la mariée. La pause-déjeuner est prévue du côté d’Hell-Bourg, village ô combien pittoresque avec cases créoles, bambous, papayers et autres daturas (fleurs jaunes ou roses). S’enfiler une kékette, se prendre une fessée ou la dodo locale n’aura rien de farfelu ici, surtout pour accompagner un américain boucan, des chouchous ou des bouchons… Bref, malgré le temps couvert, « la mariée » nous invite à la rejoindre (article détaillé demain), le panorama sur les rochers luxuriants de Salazie, tout comme l’église ou l’Hôtel de ville de la commune éponyme (dont la devise est "au cœur de l'île rayonne"), sont autant d’attraits touristiques dans ce secteur d’où partent de nombreuses randos (trois cascades, forêt primaire de Bélouve, trou-de-fer…) trop exigeantes pour nos cuisses de vacanciers.

Éric