Pause pouce au Mondial

Au terme d’une semaine d’actu bien chargée sur Marseille (visite de Macron, émeutes nationales), et l’annulation de plusieurs festivals, le Mondial La Marseillaise à pétanque a attiré des milliers de pratiquants aux quatre coins de la planète Marseillllleeeeee.

Comme un symbole, nous trouvons à nous garer du côté de Bonneveine, quelle chance, le pouce levé du sculpteur César nous servant de repère matinal. Des boulistes, souvent en formation triplette masculine, fourmillent un peu partout tout autour du Parc Borély, centre névralgique de l’organisation, la plupart découvrant Marseille à l’occasion d’un week-end de détente. Nous en renseignons qui cherchent le Stade Bonneveine, d’autres jouent vers la Pointe Rouge ou retournent à la table de marque les yeux sur leur téléphone. Nous irons plus tard encourager des amis d’Olbier (09), avant cela nous arrivons sur l’Escale Borély qui s’éveille, premiers baigneurs (principalement locaux) et touristes prenant un café face à une mer un peu déchaînée.

Pousse-toi de là que je m’y mette, un drôle de zozo en vtt emporte le coude et le téléphone de Nathalie, laquelle s’emporte également, la promenade du front de mer n’a rien de paisible avec ces centaines de boulistes à l’échauffement, en attendant l’adversaire censé se présenter dans l’heure après 9h. Un petit crochet par le monument Marseille Porte d’Orient, offert par le Consul d’Israël en 1989 et dominant la plage, beaucoup moins coloré mais plus taggué que « le Crapaud marseillais » d’A.PARIS, au pied de la Grande Roue bien visible de partout. Peu de monde au Skate Park en regard à l’activité grandissante plage de la Vieille Chapelle, où nous retrouvons nos amis déjà aux affaires sur le terrain n°1672.

La triplette olbiégeoise (et souvent gagnante) des années 90, Robert, J-Louis et Cyrillou, reconstituée à la hâte pour une première, n’aura jamais joué ensemble pour finalement s’incliner 13 à 6 contre de sympathiques « marseillais », pas plus habitués que nos Phocéo-Biterrois à jouer ici en plein vent, au pied du Massif de Marseilleveyre, entre deux flaques et herbe grasse dus aux embruns. Le temps de faire valider par un arbitre, et de comprendre que l’aventure était déjà finie comme pour 2008 autres triplettes (!) sorties d’emblée du concours général (soit déjà 6024 joueurs éliminés), un dernier regard vers les îles du Frioul puis direction l’Hippodrome de Borély. Entre piste cendrée et enherbée, nous tombons par hasard sur David « Ligan » DOERR en quête de son hôtel, l’un des lauréats 2022 se prêtant de bonne grâce au selfie, après une première partie expresse (13.0) comme ses anciens partenaires vainqueurs Antoine « Vigo » DUBOIS et Tyson MOLINAS (malheureusement éliminés dans la foulée après avoir eu les honneurs de la première retransmission tv).

Nous sommes justement arrivés au Carré France 3 où un autre joueur du Masters de Pétanque (comme Ligan) et de cette 62^e Marseillaise, fait également office de prétendant, Mika BONETTO tout sourire est en tribunes pour soutenir sa future épouse. L’équipe Marine TUR, porteuse du maillot de Championne de France doublette mixte, obtenu avec son bienaimé il y a quinze jours, va s’incliner en Finale du Grand Prix Féminin face à Sabine FARA - Stéphanie FOURNIER - Mélanie JULIEN (13-6) soutenus par de nombreux Amis de St... Julien. Aux micros de Marc ALEXANDRE (sur le terrain), de Maryan BARTHELEMY ou Guillaume CLARET à France3, le calme est revenu après un gros incident entre un vieux supporter et un jeune distributeur d’éventails, pas évident ces fossés de générations sur fond de racisme et/ou d’irrespect.

Pouce levé le jeu a repris, nous en profitons pour sillonner encore un peu les allées où ça ferraille toujours de plus belle, en direction du Château Borély puis du Musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode, un bien beau dimanche de « grande kermesse » sous un grand ciel bleu ou quand les champions de la discipline côtoient des milliers d’anonymes. C’est aussi ça Marseille bebewwww !

Éric