Marche ou crè...che

« Au cul, au cul, aucune hésitation », nous défilerons groupés dans le Massif de la Sainte-Baume, loin de l’agitation citadine et de l’enfer promis en ce jour de grève.

Direction le parking des Encanaux à Auriol, pour une sortie quelque peu improvisée dans un coin où nous n’avions été que rarement, comme lors de la découverte des vasques creusées par l’Huveaune, début 2021. Avec un but initial relativement flou et imprécis (lire + loin), nous optons pour le sentier jaune en direction du Pont des Encanaux où la rivière vivait sa vie hivernale, à savoir collecter à bon débit les eaux de là-haut… Après quelques minutes de chauffe, et croyant s’être (déjà) trompés, nous reprenons le sentier bleu pour réchauffer oreilles, doigts et mollets en ce jour de gel, à peine 1° au départ de chez nous à 9h30.

Hop hop hop, nous voilà tout guillerets au moment de croiser un propriétaire de chiens, essoufflé, la suite sera d’abord tranquille mais à l’ombre. Une grosse flèche rouge nous incite à grimper vers la falaise, d’abord en traversant un sous-bois, puis une pinède des plus humides, enfin plusieurs passages avec de grandes dalles, Nathalie se décide enfin à sortir les mains des poches et, par conséquent, ses bâtons. Encore quelques minutes et nous avons basculé du côté ensoleillé du Ravin des Infernets, le ciel « mistralé », donc bien dégagé, et les roches environnantes font plaisir à voir.

Si nous avons grimpé jusqu’ici, c’est aussi dans le but de dénicher une crèche provençale cachée dans ces collines par un blogueur, comme nous avions découvert celle sur Allauch en décembre 2020, après plusieurs tentatives en plein hiver. Aujourd’hui, avec le peu d’indications et de connaissance du secteur, nous tombons effectivement sur la Grotte des Infernets dont l’entrée ressemble en tout point à celle des photos indices du passionné. Nous en profitons pour nous désaltérer et nous rendre à l’évidence que, malgré la beauté du site (hormis quelques tags malvenus), et la profondeur de celle-ci, cette grotte n’accueille pas (plus ? ce 19 janvier) de santons ni de cabane ou d’animaux de terre cuite ou de résine… Dommage !

Sans savoir si oui ou non JLF avait retiré sa crèche* ou si celle-ci se trouvait ailleurs depuis début décembre, nous redescendons en direction de la Glacière, par le même chemin humide et glissant ; étant donnée la configuration des lieux, on a vite compris pourquoi cet endroit avait servi au XVII siècle, il en est passé un paquet de cons gelés… À peine le temps de lire les panneaux explicatifs que nous retrouvons le parking après seulement 4.5km en moins d’une heure trente. Nous reviendrons probablement faire (au moins) la boucle Tête de chien, Bau Redon etc., sans se crever mais en marchant.

* NOUS APPRENONS PLUS TARD SUR FB QUE LADITE CRÈCHE AVAIT ÉTÉ VOLÉE PENDANT L'HIVER, AU GRAND DESESPOIR DE SON PROPRIETAIRE ...

Éric