En deux deux

Randonner pile poil 2 heures un 22 janvier (pour diffusion probable le 02/02/22) l’équivalent de 2 fois 2km l’aller, quoi de plus normal que de nommer ainsi cette sortie matinale jusqu’au Col Galvaudan.

Autrefois, on disait « deux temps trois mouvements » pour un truc vite fait bien fait, nous décidons presque sur un coup de tête de retourner au départ du vallon de la Barasse où nous étions en décembre. En bout de route, demi-tour et stationnement à proximité d’une aire de retournement d’où nos sommets habituels sont bien visibles au-delà de l’A50 bien trop bruyante. Comme quand nous avions été jusqu’à la Millière, Nath et moi sommes bien seuls sur la grande plaine encore fumante par l’effet des premiers rayons de soleil. Ciel azur et pins verts bien campés dans leur roche d’accueil donnent la couleur, une sente main droite raccourcit le trajet jusqu’à la grande piste DFCI où promeneurs, chiens, joggeurs et vététistes (plus tard), prennent déjà l’air… frais.

Encore plongée à l’ombre, la zone protégée derrière des ganivelles fera l’objet d’une future promenade, nous apprécions d’ores et déjà le ruisselet et la flore autour menant à la retenue d’eau, beaucoup moins la revendication du tag. Malgré la fraîcheur des lieux, et la glace bien présente par endroits, nous nous élevons par la large piste en ascension régulière, pour des pauses-photos qui le sont tout autant. Un vestige du temps des mines, un autre outil d’élargissement bien rouillé, une ancienne réserve d’eau… nous nous contenterions même de ce silence bleuté, avec le « lac » en contrebas, l’autoroute bien loin désormais et notre but de citerne blanche en point de mire.

Dominant le vallon de la Barasse (qui mène notamment à la Source des Eaux-Vives), la chimiste détaille la couleur rosâtre puis cuivrée des minéraux alentours, la facilité de cette piste est bien appréciable, le beau temps idéal, les températures enfin redevenues positives dès les lacets ensoleillés à hauteur de la citerne verte n°439, où les tags « freedom » sont hideusement et inutilement agressifs. Tout autant que les stickers de syndicalistes cheminots n’ont leur place sur la citerne blanche marquant l’intersection des sentiers au Col Galvaudan, atteint en exactement une heure comme préconisé.

Deux volatiles viennent nous tenir compagnie, ainsi qu’un « vieux » marcheur au pas décidé depuis la Croix de Saint-Marcel, lequel plonge de suite après avoir salué vers le Vallon de la Vigie, malgré l’interdiction nouvelle. Le tour d’horizon est plus que sympa, depuis les plages marseillaises au Massif de l’Étoile, ça s’active en ce samedi matin de soldes, on est bien loin ici de la « folie » de la zone commerciale de la Valentine que nous surplombons, en la prenant de haut, forcément. Même topo retour, probablement plus rapide, en croisant au moins deux dizaines de moins lève-tôt que nous, à la fraîche malgré tout, bien satisfaisant ce petit coin tranquille à deux pas de la maison parcouru, sans escalade au contraire des harnachés du secteur, sans être speed mais en presque deux deux.

Éric