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Quitte à passer la frontière franco-belge du côté de Menen ou Mouscron le week-end, pour faire le plein d'essence, clopes ou chocolats, manger « une frite » ou rarement se faire une Kwak, il nous est régulièrement arrivé de pousser jusqu’à… Venise à une heure environ de la maison.
Avec famile et amis, le passage brugeois était incontournable
Comprendre la « Venise du Nord » alias Bruges/Brugge, capitale de la Flandre Occidentale, lieu incontournable que nous avons arpenté, à pied et en bateau, à chacune de nos découvertes touristiques avec famille et amis pendant plus de douze ans. Sans GPS, une fois rompu aux Genk/Gand, Rijsel/Lille et autre Alle/Andere Richtingen des plus déroutants pour des occitans, nous avons toujours eu plaisir à nous y rendre en toute saison, même lorsque cygnes et canards glissaient sur les canaux gelés.
Le zef de Bruges, saisissant au détour de la Grand-Place, était souvent compensé par la quiétude d’un Béguinage donnant sur le Lac d’Amour si paisible, la beauté d’une ruelle médiévale menant au Palais Provincial et au Beffroi, la surprise d’une calèche déboulant sans freiner des quatre fers sur des pavés glissants et bruyants. Depuis la Tour des Halles à la Maison Espagnole, en passant par le reposant Dijver ou impressionnantes basilique Saint-Sang et église Notre-Dame, sans oublier des façades aux fenêtres vénitiennes ou petits ponts plein du charme d’autrefois, tout ici ou presque rappelle un riche passé de commerces et de cultures divers.
« Un vrai enchantement » concluait notre guide papier d’il y a plus de 20 ans, nous garderons notamment en mémoire ce quai du Rosaire, à bord de caractéristiques embarcations où flâner au fil de l’eau était si agréable, avec moins de touristes (à l’époque) et pourtant beaucoup plus surprenante que les autres « Venise » déjà visitées en Europe (Amsterdam, Annecy, Martigues, L’Isle-sur-Sorgue…), mise à part la « madre » Venezia naturellement.
Éric
