Oui, file Goudes

Comme au printemps dernier, la forte houle (de la tempête Amélie, début novembre) nous a poussé vers les Goudes où le spectacle est toujours impressionnant. Le bus de ville (et les encombrements) nous rappelle que nous sommes bien, malgré les apparences, dans le 8e arrondissement de Marseille.
Juste après le réputé bar à bières, la rue(lle) du Bassin peut elle aussi nous diriger vers le Fortin des Goudes, juché là à quelques 5 minutes à peine malgré ce vent très déstabilisant. Quelle vue plongeante sur le port, les îles, l'entrée de Marseille !

Nous arpentons ce petit bout de terre où les ruines taguées et les gravats ne nous gâchent même pas le plaisir de dominer l’île Maïre, l’anse de la Maronaise avec vue imprenable sur le Sémaphore de Callelongue ou le Cap Croisette, le majestueux Rocher des Goudes derrière nous. Les pieds bien au sec entre bruyères florissantes, ciel dégagé et pins usés par les vents depuis des siècles, certains prolongent les sentiers vers les Pas de la demi-lune, Vallon de la Mounine ou Col de la Galinette qui nous mèneront prochainement à la calanque de Marseilleveyre.

Ebouriffés comme rarement, nous redescendons vers le Blockhaus des Goudes et surtout le passage des croisettes où le vent décuple et les vagues explosent comme à l’entrée du petit port de pêche ; les îles du Frioul si loin, celles de Jarre ou Riou si proches, « goudes vibes », « aïe, file goudes », à part que je vais devoir laver la voiture douchée aux embruns salés, ces 4km là en 1h30 de sortie dominicale resteront à jamais gravés (comme les premiers souvenirs des calanques), c’est aussi ça MARSEILLE…

Éric